30 septembre 2007
7
30
/09
/septembre
/2007
14:29



internées à Pithiviers , elles voient partir leur mère en déportation et se retrouvent parmi les 4000 enfants seuls des camps du Loiret, dans la détresse matérielle et morale la plus absolue, s'occupant des plus petits malades, muets de terreur ...
Transférées à Drancy , elles en sortent in-extremis la veille de leur déportation prévue, libérées comme enfants de travailleurs pour les Allemands . Elles viennent à Bulson pour les vacances de Pâques et celles de l'été 1943, mais le chef de culture les fait trimer aux champs : elles ont
13 et 15 ans.
Madame Janin est le seul témoin direct encore en vie du travail des Juifs à la WOL à Bulson.
Elle exprime ici la reconnaissance des familles juives envers le village de Bulson, tous les bénévoles qui se sont mobilisés, l'organisation parfaite de la cérémonie au caractère digne et très émouvant et surtout la reconnaissance de toutes les souffrances endurées par les survivants.
Pour les trois photos suivantes :
Robert Pingard , à gauche, camarade de classe des enfants juifs à Bulson (1942-1943) dévoile la stèle avec Maurice Flank, cousin de Maurice Flank déporté de Bulson, qui était le grand copain de Robert .
Grâce à Robert et à son cousin Guy Pingard , qui ont conservé deux photos, le visage de Maurice a été rendu à ses cousins Maurice et Yves Flank ,qui ne possèdent plus aucune trace de leur famille déportée.
Les enfants du village rendent hommage aux déportés : chacun touche un nom avec une rose avant de la déposer au pied de la stèle .
A gauche : Hannah et son fils Nathan, respectivement petite-fille et arrière petit-fils de Nathan Borensztajn, déporté de Bulson .
La stèle porte 40 noms : 39 déportés de Bulson et un homme (Henri Eciczon) mort au travail dans les champs en 1943.
Des galets sont déposés au pied de la stèle, comme c'est la tradition sur les tombes israélites : les cendres des déportés au sortir du crématoire ont été jetées sur le sol des camps, et comme la dit le maire :" graver leurs noms dans le marbre , c'est leur rendre un peu la tombe à laquelle ils n'ont même pas eu droit ."


