Sont excusés : Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes et adhérent à la DT , Violette Rouchy-Levy directrice des archives départementales, Sébastien Haguette président de la société d’Histoire du sedanais, Hélène Lebrec présidente DT 51 ( représentée par Daniel Roche), Julianne Unterberger association culturelle israélite de Reims, Sophie Drozdowiez historienne, Pierre-André Van Copenolle maire de Bulson, Philippe Lecler historien, et certains de nos adhérents résidant hors du département ou de France.
Nous accueillons deux nouveaux adhérents : Pierre Vernel , Vice-président du Conseil général, et le colonel Roland Canivenq, délégué départemental du Souvenir Français. Une minute de silence est observée à la mémoire de toutes les victimes des déportations et des génocides, en ce lendemain du jugement historique condamnant en France un criminel du Rwanda, ainsi qu’à la mémoire de Jacques Levy, fondateur de la DT 08 en 2001 […] Appel à candidature pour les postes de président et trésorier : personne ne se manifeste, C. Dollard-Leplomb et André Cortesi sont reconduits à l’unanimité dans leurs fonctions.
Projets 2014 : Pièce de théâtre « Le Convoi », de Gérard Thévenin, dont Daniel Roche fait une présentation. Elle aura lieu le 10 octobre 2014 à la médiathèque Voyelles, en partenariat avec la ville de Charleville-Mézières et la communauté Cœur d’Ardenne.
Groupe histoire et pédagogie pour la réouverture du Musée départemental Guerre et Paix.
Poursuite des interventions chez les scolaires, des participation aux commémorations, des réponses aux sollicitations de familles et organismes .
Démarches en vue de faire apposer une nouvelle plaque commémorative : nous avons fait inscrire dans différents villages où ont eu lieu les rafles, 150 des 220 noms des déportés de la WOL. Suivant l’exemple de Seraincourt, nous proposerons aux élus des projets pour une communauté de communes.
Projection du film « Victor Young Perez, le boxeur d’Auschwitz» en partenariat avec un club de Boxe du département, en vue d’obtenir la participation de Brahim Asloum , médaillé d’or olympique et acteur du film, et en vue de toucher un public nouveau.
Visionnage d’une partie du film de la cérémonie de Seraincourt et moment convivial autour d’un café.
Rapport moral
En 2013 nous avons vu, sans véritable surprise hélas, s’accentuer les multiples signes de déshumanisation et de négation de la personne. Que ce soit envers les plus faibles, les nouveau-nés et les enfants victimes de leurs propres parents, les personnes âgées maltraitées, les malades sans attention, les élèves harcelés jusqu’à l’extrême etc... ou que ce soit envers toute autre personne, de plus en plus souvent réduite à sa seule fonction utilitaire dans toutes les sphères - publique ou privée - de la vie, régie toujours davantage par la logique consumériste au mépris des valeurs communes.
Cette banalisation du mépris de l’autre va de pair avec celle des propos racistes, xénophobes et antisémites qui sont désormais ouvertement exprimés sans gêne et revendiqués comme « opinions » alors que ce sont des délits.
L’instrumentalisation de la géopolitique au profit du communautarisme agressif prospère, renvoyant sans cesse chacun à ce qu’il est, à ce qu’il a le tort - ou le mérite - d’être, « du seul fait d’être né... ». Discrètement, l’exil de France de familles juives s’accentue.
Face à ce constat qui voit dériver notre société vers ce qui nous rappelle trop bien la négation de l’Homme, telle que le nazisme et les totalitarismes l’ont mise en pratique, nous ne devons pas nous décourager, quand parfois nous avons le sentiment d’être une goutte d’eau dans la mer. Toute graine peut germer et fructifier.
Nous devons sans relâche transmettre la mémoire de la déportation et de l’extermination, dans la perspective effective d’éclairer le présent, le vécu de nos auditeurs, notamment les plus jeunes, afin de les armer contre la tentation totalitaire. Que personne ne puisse plus nous dire : « « Vous remuez le passé, à quoi cela sert-il ? » ou « Ils sont morts... moi, je m’occupe des vivants ! » (sic)
Pour la première fois, nous avons constaté en 2013 une demande accrue des scolaires pour des interventions, c’était notre objectif depuis plusieurs années. Nous pratiquons avec eux le principe du « changement d’échelle » : s’il est indispensable de dire que le nazisme a exterminé 6 millions de Juifs d’Europe dont un million d’enfants, plus de 85 000 résistants de France, c’est malgré tout insuffisant car trop abstrait . Nous partons de cas de familles ardennaises ou déportées des Ardennes, de documents, photos, témoignages, archives communales, qui permettent au élèves de s’identifier et surtout de réaliser qu’ils sont directement concernés par leurs ancêtres , famille ou voisins.