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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 18:47

Dans son dernier bulletin, Le déporté des Ardennes, l’association départementale des déportés et internés résistants et patriotes des Ardennes (ADIRP) se fait le relais de l’indignation de Christian Boitelet, ancien déporté des camps de Buchenwald, Dora, Ellrich, Heinkel et Sachsenhausen, aujourd’hui président d’honneur de la FNDIRP Ardennes et représentant de cette association dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche.

Christian Boitelet a relaté son témoignage de résistant et de déporté dans son ouvrage, Grand-Mère, dont nous avons rendu compte ici il y a quelque temps déjà.

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 13:59

Alors que le Mémorial de la Shoah consacre une grande exposition aux enfants dans la Shoah, on se dispute au conseil municipal de Rethel pour savoir s’il convient de dépabtiser l’école Mazarin afin de lui donner le nom d’Hélène Cyminski.

Cette proposition a été déposée par le groupe d’opposition de gauche au conseil (« Rethel ensemble »), à la suite de la cérémonie du souvenir des déportés du 29 avril dernier. Pour ces élus, il semble important « que le nom d’Hélène Cyminski et son souvenir restent indissociables de l’école qu’elle avait fréquentée. De fait, donner à une école le nom d’une ancienne déportée est un acte porteur de valeur qui peut ainsi servir de relais entre les différentes générations » ( dans Rethel infos n° 13, juin 2012).

Rappelons que durant l’Occupation, Hélène habitait face à l’école, et qu’aujourd’hui une plaque commémorative rappelle au souvenir de cette famille rethéloise décimée par les nazis. On sait que dans les Ardennes, à Vouziers, une école porte le nom d’une de ses élèves : Dora Levi fut enlevée par les Allemands dans sa classe.

 

Concernant cette initiative donc, l’AFMD communique :

 

AFMD est une association apolitique de transmission de la mémoire de la déportation, mémoire qui n'est la propriété de personne mais le devoir de tous, qui doit nous réunir. Ce projet correspond à nos buts, notamment en cette période de transition vers l'ère de l'après-témoins, où la priorité est - encore davantage - la transmission aux jeunes générations. Le petit livret très documenté réalisé par Philippe Lecler donne les éléments historiques justifiant  ce projet, à l'image de ce qui a été fait à Vouziers avec l'école Dora Levi .Hélène a vécu des conditions de déportation particulièrement terribles, restée toute seule, sans famille ni amis ou connaissances au camp de Drancy du 20 janvier au 30 mai 1944, avant d'être déportée puis exterminée à Auschwitz. Nous avons déjà publié en ces termes, le 1er  mai 2010, à l'occasion de la commémoration de 2010 : Non seulement Hélène a été gazée du seul fait d'être née, mais elle n'a toujours pas d'acte de décès conforme à l'état-civil : pour ce faire, il faut attendre que le journal officiel publie l'arrêté permettant qu'y soit  transcrite la mention "mort en déportation". Ainsi, jusque dans la mort, sa personne est niée.

Quinze minutes par an, le temps d'une cérémonie, on rappelle le crime contre l'Humanité, qui est un crime contre chacun d'entre nous, contre nos enfants, et tous ceux à venir. Cela ne réclame-t-il pas un instant solennel de recueillement, et de rappel des faits sans lequel aucune mémoire, ni aucun engagement ne sont possibles. "Puisque les morts ne peuvent plus se taire, est-ce aux vivants de garder leur silence ?"  (Jean Tardieu, L'honneur des Poètes)

Comme chacun des 11 400 enfants Juifs déportés de France, Hélène nous manque, parce que nous ne saurons jamais ce qu'elle aurait pu devenir : un grand médecin, un chercheur, découvreur de remèdes que nous attendons tous, ou une artiste, qui soigne ou embellit les âmes et les cœurs, pourquoi pas une élue dévouée au bien commun... mais aussi et surtout, une jeune fille puis  une femme que nous aurions appréciée, admirée, aimée ... celle que nous devinons dans les photos qui nous restent d'elle.  

La plaque commémorative, place de Caen, portant les noms d'Hélène et de ses parents, leur tient lieu de sépulture, puisque leurs cendres ont été jetées sur le sol du camp, dans l'intention d’éliminer toute trace : en inscrivant leurs noms dans ses murs, la ville de Rethel leur a rendu leur place d'êtres humains. C'est tout à son honneur. Elle a ainsi rendu vaine la tentative nazie de les déclarer à jamais Untermenschen » (« sous-hommes »), « Stück « (« objets ») et de les faire disparaître : que cela aussi soit rappelé chaque année, avec toute la solennité nécessaire.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:05

Nul n'est prophète en son pays, dit-on. Quel ne fut donc pas mon étonnement de voir les propositions que j'avais avancées dans la conclusion de l'étude sur le Mémorial de Berthaucourt (que l'on peut lire ici et que j'ai développées dans mon livre Le Temps des Partisans) si rapidement reprises par le responsable ardennais de la Fédération des Déportés et Internés Résistant Patriotes (FNDIRP), Géral Dardart, dans une lettre à Mme la Maire de Charleville, et qui fut publiée par la presse locale.  

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 08:40

Après la publication par Les Cahiers du Moulin d’une étude que Philipe Lecler a consacré aux évasions de déportés ayant eu lieu dans les Ardennes lors du passage du transport Compiègne-Buchenwald du 17 janvier 1944 (évasions ignorées par le Livre Mémorial de la FMD), Madame Anne Lehodey, directrice adjointe du Mémorial de l'internement et de la déportation de Compiègne nous a fait savoir, par courrier du 27 juillet 2010, que de les noms des personnes évadées dans les Ardennes ce 17 janvier seraient prochainement inscrites sur le mur des noms, situé à l’entrée du Mémorial, où figurent toutes les personnes passées par le camp de Royallieu pendant la guerre.

 Rappelons qu’à l’occasion du centenaire d’Armel Guerne qui sera célébré l’année prochaine, Les Amis d'Armel Guerne et l'AFMD des Ardennes se sont joints à Philippe Lecler pour faire connaître auprès du Mémorial de la Déportation de Compiègne-Royallieu les noms des personnes, dont Armel Guerne, qui avaient été internées à Compiègne et déportées depuis ce camp, mais qui n’y avaient pas été enregistrées, en raison notamment de leur évasion (ou de leur décès) sur le trajet

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 08:20

Relance des activités, pistes de travail : Nous entrons dans le cycle décennal des commémorations de 1939-1945.

2010 : 1938-1940 : ghettos et pogroms  à l'Est, les camps d’internement français avant 39, les lois anti-juives.

2011 : 1941 : persécutions, internement des Juifs étrangers.


1/Partenariats possibles
 : différentes associations et acteurs culturels seront sollicités pour s’associer à nous dans la réalisation d’un événement, afin d’en optimiser l’impact.


2/AFMD Champagne-Ardenne :

Une réunion des 4 délégations territoriales a eu lieu le 4 Novembre à Reims.

Il a été décidé :

- De mutualiser l’information sur les ressources : spectacles, conférenciers, expos… et de regrouper les conférences si c’est possible.

- De proposer les actions et les voyages organisés aux autres DT : le prochain a lieu au Struthof le Samedi 29 Mai 2010, départ de Reims (35 euros + repas 13 euros), organisé par la DT Marne.

- D’éditer un CDRom intitulé : « 20 documents locaux pour étudier la déportation en Champagne-Ardenne »

(5 par départements : il faut les choisir).

La prochaine réunion aura  lieu le 17 Mars à Châlons-en-Champagne.

 

3/Colloque sur la déportation au Lycée Saint-Remi :

MM. Sabourin et Pigeot, professeurs, organisent un mini-colloque ouvert au public, le samedi  24 Avril. Ils souhaitent notre intervention : celle de C. Dollard-Leplomb (Juifs déportés des Ardennes), celle de Philippe Lecler (les déportés résistants) et celle de M.F. Barbe et Sylvie Laverdine.

Les modalités d'organisation ne sont pas encore définies.
 

4/Publications, recherches :

Reprise des recherches sur les Juifs de la WOL. Suite des sauvetages et histoire de ce groupe de déportés.

Reprise en parallèle des recherches concernant les déportés juifs des Ardennes, arrêtés et déportés à partir d’un autre département.

Le but est la réalisation d’un mémorial de tous les déportés des Ardennes (listes) sous une forme facilement transportable, afin de permettre son utilisation lors de commémorations ou d’actions diverses.

Un courrier sera adressé au Conseil général, au sujet de sa conservation au «  Musée Guerre et Paix en Ardennes ».

 DVD Charleville-Auschwitz: il est diffusé localement par le CDDP. Des dépôts seront effectués dans différentes librairies du département. Une demande sera adressée à la région pour que les lycées en soient dotés.


5/Plaques commémoratives
: Accord de Mr Guy Joseph, maire de Beaumont-en-Argonne (10 noms de déportés, dont deux enfants) pour une réalisation en 2010. Première réunion de travail en janvier 2010.


6/Adhésions
 : un bulletin local personnalisé sera mis en ligne sur le site. Des bulletins d’adhésion seront mis en dépôt dans les  médiathèques et le hall de l’hôtel de ville.

Un courrier sera adressé aux anciens adhérents, les informant des principaux projets et les invitant à renouveler leur adhésion.

 

7/AFMD national : ci-joint une contribution à une réunion (28/11) portant notamment sur l’ère de « l’après-témoins »

 

8/Nous recherchons une date en 2010 et une salle à Charleville  pour ce spectacle de

 

                                                     THEATRE « Avec ou sans étoile »

A Reims, le 6 décembre 2009, salle pleine et ovation pour le Théâtre à pattes.

Les  14  acteurs, dont 3 petites filles, ont su créer une émotion extraordinaire autour du thème de la déportation.

Une troupe de passionnés, amateurs d'un niveau quasi professionnel.

Ce spectacle  est accessible à tous à partir de 10 ans. 

 

http://www.facebook.com/pages/Theatre-a-Pattes/205871666718?ref=ts

 http://theatre-a-pattes-51.monsite.orange.fr/index.jhtml       
 
Tél :    03 26 02 33 92
 

 Prochains spectacles : Ven. 8 JANVIER à 19h  ESCAL  à Witry les Reims
                                 Sam. 23 JANVIER à 20h30  Espace "Le Flambeau"
  à Reims 

Billets à 5 euros maxi, 3 euros enfants et tarif réduit.

 

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 18:59
Pour le concours de 2009, le jury national propose le thème suivant :
Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi.
Ce thème peut être l'occasion de réfléchir, entre autres, sur le processus et les circonstances qui ont contribué à faire des enfants et des adolescents les victimes du système concentrationnaire nazi. Le sort de ces enfants et adolescents sera au coeur de l'étude et de la réflexion des candidats.
On pourra prendre en compte l'évolution, dans l'après-guerre, du droit international et national dans le domaine de la protection de l'enfance.
Les recherches des élèves pourront porter sur la situation de leur commune ou de leur département, en s'appuyant sur les archives municipales et départementales, la documentation des musées spécifiques, et bien entendu les témoignages qu'ils ont recueillis localement ou lus.
Les sujets des devoirs individuels (première et quatrième catégories) sont élaborés, pour chaque académie, par une commission présidée par un inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional d'histoire et de géographie, désigné par le recteur. Cette commission est en outre composée d'un (ou deux) représentant(s) de chaque jury départemental désigné(s) par les présidents des jurys départementaux.
On trouvera une bibliographie sur le thème 2008/2009 permettant d'approfondir le thème proposé. La brochure élaborée par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation a été adressée aux établissements scolaires et est disponible auprès du service documentation de la FMD:  internement.centredoc@fmd.asso.fr



Télécharger la brochure pour le CNRD :  

http://www.fondationresistance.org/documents/cnrd/Doc00051.pdf

 

On lira avec profit sur le site Histoire et mémoires des deux guerres mondiales l'article de J. Husson

 


HIMMLER , déclara le 6 octobre 1943 aux Gauleiter réunis à Poznan :


« Une question nous a été posée : “Que fait-on des femmes et des enfants ?” Je me suis décidé à trouver là aussi une solution tout à fait claire. Je ne me suis pas senti le droit d’exterminer les hommes – dites, si vous voulez, de les tuer ou de les faire tuer – et de laisser grandir des enfants qui  se vengeraient sur nos fils et nos petits-enfants.

Il fallait prendre la lourde décision de faire disparaître ce peuple de la face de la terre. Pour  l’organisation qui dut accomplir cette tâche, ce fut la chose la plus dure que nous ayons eue jusqu’à présent. Elle a été accomplie . »

 

Robert Brasillach, écrivain et journaliste à Je suis partout, déclara le 25 Septembre 1942 : « Il faut se débarrasser des juifs en bloc et ne pas garder de petits . »

 

Enfants seuls, séparés de leur mère déportées suite à la rafle du Vel’d’Hiv : Ils étaient 4000 à Pithiviers à l’été 1942. C’est le gouvernement de Vichy qui demandera  la déportation des enfants juifs de France  « pour ne pas séparer les familles » Pierre Laval, en Septembre 1942 :

«La séparation des enfants et des parents était devenue, en fait, un problème politique très embarrassant pour le régime de Vichy. »                                                                                 

   

Dans un premier temps, et c’était encore le cas à la veille de la rafle des 16 et 17 juillet, les Allemands ne tenaient pas à inclure les enfants dans les convois vers Auschwitz. Rien d’humanitaire : La déportation des enfants aurait, sans nul doute, fait comprendre la vérité, que la mort était au bout du voyage, et non pas les camps de travail.

Sieg Maandag, jeune Juif hollandais survivant, marchant sur un chemin bordé de cadavres, à Bergen-Belsen, vers le 20 avril 1945

 

ENFANTS déportés des Ardennes, lieux d’arrestation et référence : photo du Mémorial des enfants Juifs déportés de France 

 

Enfants des travailleurs de la WOL des Ardennes (voir le livre de C. Dollard-leplomb, Sauveteurs d'étoiles en Ardennes):


Abelanski Esther       27/12/1928              Puilly                          photo additif n°4 page 2

Abelanski Sonia        22/5/1926                 Puilly                           photo additif n°4 page 2

Aizenberg Monique  22/11/1938              Puilly

Aizenberg Rachel      19/11/1934              Puilly

Baum Michel               31/1/1941               Francheval

Bielawska Berthe      7/8/1929                   Bulson

Bielawska Estéra      26/3/ 1926                Bulson

Bielawska Hélène     3/11/1935                 Bulson

Blogowski Isaac        11/7/926                   Bulson           

Drager Esther-Denise  23/4/1931                 Bulson                              photo page 528

Drager Ginette             16/5/1937                 Bulson                         photo page 528

Flank Maurice            20/11/1931              Bulson

Goldberg Régine      26/7/1930                 Brévilly

Goldstein Jacques        19/2/1932             Puilly                          photo page 640

Goldstein Simon         22/8/ 1938              Puilly

Gutman David             28/7/1933               Puilly

Gutman Jacques          30/9/1931              Puilly

Gutman Sarah              25/1/1926              Puilly

Harf Simon                  5/10/1927               Sailly

Joskowicz Jacques      10/8/ 1927              Herbeuval

Kaplan Micheline        20/10/1928             Remaucourt

Kardesch Jean              16/1/1926             Herbeuval

Kornberg René             15/7/1943             Francheval

Lisoprawski Daniel      1/10/1939              Poix-Terron                                       photo page 897

Lisoprawski  Jamek     7/1/ 1935              Poix-Terron                                        photo page 897

Lisoprawski Paulette    13/2/1934             Poix-Terron                                        photo page 897

Lisoprawski Rosa         17/1/1933             Poix-Terron                                        photo page 897

Mayerfeld Michel         7/11/1941               Poix-Terron

Morgenstern Maurice   7/1/1932               Puilly

Nanasbaum Anne          14/2/1928                        Chalandry

Ornstein Ernest             22/6/1927             Remaucourt

Pitkowski Henri            16/10/1934                       Beaumont-en-Argonne            photo page 1024

Reich Rosa                    4/6/1926              Chalandry

Reznicow Henri            18/4/1931              Beaumont-en-Argonne

Schildkraut Sylvain       21/2/1931              Francheval                      additif n°6 page 144

Tribel Annette               5/12/1939                 Singly

Tyszler Denise             30/10/ 1939                       Chagny

Tyszler Sylvain             18/10/1941            Chagny

Uziel Samy                    6/12/1936            Buzancy

Zynger Albert                27/8/1935            Brévilly                        photo additif n°6page 194

Zynger Blanche             23/9/1938             Brévilly

 

Enfants  domiciliés dans les Ardennes avant-guerre :

Cyminski Hélène    20/12/1933             Rethel

Levi Dora               29/3/1930             Vouziers


Auxquels il faudra  ajouter les enfants ardennais évacués en 1940, déportés du lieu de refuge.



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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 08:00
        Le transport du 24 janvier 1943 fut composé au départ de Compiègne d’hommes et de femmes, voyageant dans des wagons différents, et aux destinations différentes. Au moins 1466 hommes furent dirigés, après le passage de la frontière allemande vers le camp de concentration de Sachsenhausen, où ils entrèrent le 25 janvier ; 230 femmes furent emmenées au camp de concentration d’Auschwitz, où elles arrivèrent dans la soirée du 26 janvier, ne descendant des wagons que le lendemain matin pour entrer dans le camp de Birkenau en chantant La Marseillaise. Les femmes arrêtées par mesure de répression de ce transport sont les seules à avoir été dirigées vers le complexe d’Auschwitz. Les autres, venant de France, furent des Juives déportées dans le cadre de la « Solution finale ». Selon les données du Livre-Mémorial de la FMD, 85 % des femmes de ce convoi avaient été arrêtées pour des faits de résistance. Par ailleurs, plus de la moitié d'entre elles étaient communistes. Leur sort est marqué par une mortalité effrayante : seules 49 d’entre elles rentreront en France en 1945.

 
Quatre femmes arrêtées dans les Ardennes pour leur activité de résistance furent déportées par ce transport.

 Trois d’entre elles avaient été arrêtées à la fin du mois d’octobre 1942 par la Gestapo de Charleville à la suite du démantèlement par ce service d’une filière d’évasion de prisonniers de guerre français qui avait son centre à Charleville. L’organisation qui avait été fondée par Paul Royaux, chef de l’OCM des Ardennes, avait gagné de nombreuses complicités au Secours National, dont les membres prenaient en charge les prisonniers évadés (soins médicaux, hébergement, habillement, ravitaillement). Après que de faux papiers leur aient été remis, ceux-ci étaient évacués vers leurs régions d’origine. L’infiltration d’un traître dans le réseau avait permis aux Allemands de mener un coup de filet en son sein (12 arrestations). Paul Royaux, recherché, dut alors quitter le département et entrer en clandestinité.

 

FUGLESANG Marcelle, née le 21 février 1903 à Oslo (Norvège), infirmière à Charleville, assistante sociale du Secours Nationale, fut arrêtée par la police allemande le 31 octobre 1942 pour propagande gaulliste et aide aux prisonniers de guerre évadés. Elle est décédée à Auschwitz II-Birkenau le 21 mars 1943.


Jacquat Anna, née KARPEN le 24 mai 1894 à Gilsdorf (Luxembourg), tenancière du café de « la Petite Vitesse » à Charleville, fut arrêtée par la Gestapo le 31 octobre 1942 pour « propagande gaulliste » et « manœuvres propres à favoriser l’évasion de prisonniers ». Détenue à la prison de Saint-Quentin, puis au fort de Romainville, elle fut déportée vers le camp de concentration d’Auschwitz, où elle décéda en février 1943.

 

LAMBERT Marguerite, Léa, née DURBECQ le 9 avril 1892 à Rocroi, cuisinière au Secours National, domiciliée à Charleville fut arrêtée le 31 octobre 1942 pour propagande gaulliste et aide aux prisonniers évadés. Elle est décédée à Auschwitz le 12 mars 1943.

 

               
            Quant à Léona RAVAUX, épouse BOUILLARD, née le 5 avril 1885 à Éteignères,             domiciliée à Auvillers-les-Forges, elle fut arrêtée le 19 mai 1942 pour « activité                     communiste ». Elle est décédée à Auschwitz le 15 février 1943.

Le site de l’association Mémoire Vive est consacré aux convois des « 31 000 » et des « 45 000 », les deux seuls convois de déportés politiques partis de France à destination du camp de concentration d’Auschwitz. L’association recherche tous renseignements sur les déportés de ces deux convois. Le cas échéant, contactez-les, et contactez-nous (via le site)…

 
  Je tiens à remercier Mémoire Vive, et particulièrement M. Pierre Labate pour son aide documentaire et
et pour son autorisation à la publication des photographies d’Auschwitz

© Musée dÉtat d’Auschwitz-Birkenau, collection association Mémoire Vive.

Pour approfondir votre lecture, cliquez ici...


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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 18:23

Suite à la demande faite auprès de la mairie de Rethel d'honorer les mémoires d'Icko, Rachel et Hélène Cyminski, une réunion préparatoire a eu lieu à la mairie de Rethel cette semaine, à laquelle étaient présents M. Guy Déramaix, maire de Rethel, son adjoint, M. François Guérin, M. André Launois, M. Sanchez, Mme Harar, et Philippe Lecler (si M. launois n'est plus à présenter pour qui connaît l'histoire de la famille Cyminski, M. Sanchez et Mme Harar se sont associés à notre démarche en retrouvant des membres de la famille Cyminski. Ils projettent par ailleurs de réaliser un long métrage basé sur cet épisode tragique).

Il s'est donc dégagé, lors de cette rencontre, un accord sur le principe de rendre hommage aux membres de la famille Cyminski disparus à Auschwitz. Si certaines modalités de la cérémonie sont encore à préciser, il s'avère d'ores et déjà acquis que celle-ci se déroulera à la date du 27 janvier 2008, où sera dévoilée la plaque qui sera posée au 1, rue Dubois-Crancé. Journée hautement symbolique puisque ce sera celle de la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, retenue « Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité » dans les établissements scolaires des États membres de l'Union Européenne.

Ainsi, la municipalité apporte son soutien à la présentation d'une exposition portant sur le parcours de cette famille d'origine polonaise en France, de son arrivée sur notre sol à sa disparition dans le crématoire d'Auschwitz, dans le rappel du contexte de l'Occupation. Cette exposition se tiendrait du 12 au 27 janvier à la bibliothèque de Rethel (à confirmer).

La date d'une prochaine rencontre a été retenue pour préciser les modalités de cette manifestation.

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 08:50
Mercredi 11 juillet, à l'issue du conseil municipal qui s'est tenu à la mairie de Rethel, les élus  ont voté à l'unanimité la pose d'une plaque sur la maison où vivait la famille Cyminski, au 1 de la rue Dubois-Crancé.
Sur la photo : Emilienne Launois et Hélène Cyminski à l'emplacement de l'actuel Collège Sorbon (photo A. Launois)
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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 13:38
Yanny Hureaux vient de consacrer un de ses célèbres "Beuquette" à Hélène Cyminski, dans l'édition de L'Ardennais du 2 juin. 
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